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Comment se manifestent les peurs chez les enfants ?



Les peurs font partie intégrante du développement de votre enfant. Elles peuvent se manifester de différentes manières et évoluer avec l'âge. Comprendre ces manifestations peut vous aider à mieux accompagner vos enfants dans la gestion de leurs peurs.


Les peurs selon l’âge de l’enfant

La nature et l’intensité des peurs évoluent avec l’âge. Elles sont souvent liées à la maturation du cerveau, à l’imaginaire, et aux expériences de vie.

De 0 à 2 ans : les peurs sont surtout liées à l’instinct de survie. On observe par exemple :

  • la peur des bruits forts (aspirateur, tonnerre) ;

  • l’angoisse de la séparation (vers 8 mois) ;

  • la peur des visages inconnus (angoisse du 8e mois également).

De 3 à 6 ans : l’imaginaire prend une grande place. L’enfant confond encore le réel et le fictif :

  • peur du noir ;

  • peur des monstres, fantômes ;

  • peur de la mort (la sienne ou celle d’un proche) ;

  • peur d’animaux (chiens, insectes…).

À partir de 7 ans : l’enfant devient plus rationnel, ses peurs se rapprochent de celles des adultes :

  • peur de l’échec scolaire ;

  • peur du jugement des autres ;

  • peur des catastrophes naturelles ou événements d’actualité.


Comment se manifestent ses peurs ?

Les peurs ne se manifestent pas toujours par des mots. Elles peuvent prendre différentes formes :

Signes physiques :

  • tremblements, sueurs

  • troubles du sommeil (cauchemars, insomnies) 

  • douleurs somatiques (maux de ventre, nausées) 

  • crises de larmes ou de panique.

Signes comportementaux :

  • évitement ou refus d’activités (ex. : ne plus vouloir aller à l’école) 

  • agressivité ou repli sur soi 

  • besoin accru de réassurance et d’attention 

  • régression (revenir à un comportement d’un âge antérieur).


Comment aider votre enfant à surmonter ses peurs ?

Accueillir avec bienveillance : ne pas minimiser (« Ce n’est rien ») ni se moquer. Une peur, même irrationnelle pour l’adulte, est bien réelle pour l’enfant.

Mettre des mots : aider l’enfant à exprimer sa peur et à comprendre ce qu’il ressent. Le dessin ou le jeu peuvent être utiles.

Ritualiser : mettre en place des rituels rassurants (veilleuse, histoire, objet transitionnel) permet à l’enfant de mieux gérer ses angoisses.

Donner des repères concrets : pour les enfants plus grands, expliquer avec des mots adaptés et dédramatiser certaines peurs (ex. : "Il n’y a pas de monstres dans la maison").

Ne pas forcer l’exposition : l’exposition à la peur doit être progressive et accompagnée, jamais imposée brutalement.


Quand s’inquiéter ?

Certaines peurs peuvent devenir envahissantes ou perdurer dans le temps. Il est recommandé de consulter un professionnel (psychologue, pédopsychiatre) si :

  • la peur empêche l’enfant de mener ses activités habituelles (scolarité, jeux, interactions sociales) 

  • elle provoque des troubles durables (sommeil, alimentation) 

  • elle est accompagnée de symptômes dépressifs ou d’une anxiété généralisée.


Les peurs sont un passage obligé et souvent bénéfique du développement de l’enfant : elles signalent une évolution de son rapport au monde. L’important est d’être à l’écoute, sans dramatiser, et d’apporter les outils adaptés pour les surmonter. Car chaque peur vaincue renforce l’estime de soi et prépare l’enfant à faire face aux défis de la vie.


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